lundi 10 mai 2010

Du Chaos naît l'Ordre, de l'angoisse naît la Sérénité.

Plus d'un an a passé.

Quels enseignements ? Quelles évolutions ?

Plutôt du positif. Je retrouve un peu l'état d'esprit de mes 18 ans. Ma situation financière s'est améliorée. J'ai arrêté de fumer. J'ai recommencé à profiter de la vie, j'ai voyagé, j'ai skié, je suis allé voir plein de concerts.

J'ai un peu lu.

Je suis plus heureux.

Du moins je l'espère.

dimanche 15 février 2009

Mes derniers moments avec L.

Ça faisait plusieurs semaines qu'elle était injoignable. Son numéro de téléphone ne répondait plus.

Je me suis demandé si ses parents ne l'avaient pas lapidé pour ce qu'elle avait fait...

Il y a 15 jours, un coup de fil, elle a changé de numéro de téléphone, a passé quelques jours à Strasbourg et m'expliquera...

Déjà, elle n'est pas morte ou décédée, voire pire ...

Depuis plus de réponse non plus.

Mercredi dernier, je l'appelle depuis un n° fixe... Elle réponds et m'explique qu'elle a finalement eu le job qu'elle convoitait, mais qui a pris un mois pour arriver. Elle a rencontré un mec aussi.

Elle pense que Dieu lui a envoyé un signe pour changer de vie. Elle a arrêté de fumer, et n"a encore rien fait avec son mec.

Elle a prévenu l'ensemble des types qui lui tournaient autour qu'elle ne voulait plus les voir. Elle les a tous appelés.

Sauf moi.

Elle ne savait pas comment me le dire.

Je ne vous raconterai pas comment j'ai réagi.




Vendredi 13.

Je sors du bureau, pour tenter ma chance au LOTO. Je prends juste cinq minutes sur mon temps. j'hésite, je ne sais pas par où aller pour trouver le bon débitant. Je me décide.

Je la croise. On s'embrasse. on est heureux de se voir. Par hasard.

Aujourd'hui, j'ai reçu un SMS où elle me dit qu'elle était contente de me voir. Moi aussi. Elle m'a remercié aussi pour ce que j'avais fait pour elle. C'était l'équivalent d'une thérapie.

J'en suis content, mais je me demande pourquoi le bonheur des autres doit passer avant le mien.

jeudi 5 février 2009

Jane's Addiction

Quand je pense à l'état supposé de mes poumons, j'ai vraiment très peur. J'ai peur des séquelles possibles sur mon état général futur.

Encore un truc à assumer.

Quand j'ai arrêté la première fois, j'ai compensé avec l'alcool. J'ai pris 30 kgs. Quand j'ai arrêté la seconde fois, j'ai compensé avec l'alcool. J'ai pris 5 kgs. Là, je compense moins. J'ai moins envie de boire. Je me surveille coté bouffe. Enfin j'essaie...

Par contre, je flippe grave depuis. La clope m'empechait d'angoisser. Mais je suis plus fort que mes angoisses, et je sens qu'elles se calment. J'ai quand même fait du chemin. Et ça fait presque trois semaines que j'ai arrêté. Le sommeil redevient normal. Plus de souffle. Plus d'odorat. Un peu plus en forme.

J'ai encore les réflexes. Je pense qu'une nouvelle serait mortelle... Comme un shoot. Donc j'évite, parce que ça ne m'apporte plus rien.

Je savais pas que j'avais en moi un tel mal être, en y repensant. Je me bouffe la vie parfois pour des conneries, alors j'essaie de plus en profiter.

La clope, elle a été ma compagne quand tout allait mal. Mais elle ne m'a pas fait du bien, elle m'a juste aidé à rendre les choses plus supportables. La solitude, et toutes ces merdes qui sont ressorties.

Je m'en grillerai bien une là.


mercredi 28 janvier 2009

Le retour de la pate à pain tueuse

"Des biscuits tueurs recherchés pour tentative de meurtre"

Z'avez qu'à apprendre l'anglais....

Elle s'appelle L.




L. est sûrement la fille la plus adorable et la plus paumée qu'il m'ai été donné de rencontrer.

Enfin non, pas la plus paumée. En fait j'ai vu pire. Disons la plus tiraillée entre ses aspirations, son passé, ses valeurs et ses désirs.

Elle n'a pas eu une enfance facile. En fait, il lui est arrivé des trucs dégueulasses.

On s'est rencontré physiquement très vite après être entrés en contact. Je lui ai sorti le grand jeu (pour autant que ce le fût), elle était touchée.

Elle avait besoin de se vider, alors je l'ai écouté. Elle était contente de me rencontrer, parce que, apparement, les mecs ne savent pas comment faire.

Il y a beaucoup de ressemblances entre nous. Un peu paumée mais confiante dans l'avenir. Elle sait qu'elle n'a pas d'avenir ici, et cherche à fuir toutes les contraintes qui lui sont imposées

Coté sexe, elle est très ouverte, et a énormément besoin d'attention, de tendresse et de caresses. Je lui ai organisé un week-end . Au menu, détente et sexe, luxe calme et volupté...

Elle m'a remercié de la meilleure des manières.

Je lui suis reconnaissant pour tout ça.

mardi 27 janvier 2009

Scènes de chasse au sanglier 2

Il avait eu le temps d'y réfléchir. Le train les ramenait vers leur chez eux à une lenteur desespérante. Il était géné par les mélanges. Il aurait voulu être seul dans le compartiment pour épargner à ses sens le spectacle qui s'offrait à lui. L'humeur générale était maussade. Pour partie joyeuse, car chaque instant éloignait un peu plus de la souffrance et de la peur, et rapprochait des êtres laissés derrière soi, du quotidien et des habitudes qui seraient reprises dès que possible. Mais pour l'essentiel, c'était l'hébètement. les images auxquelles on n'ose plus repenser, et qui deviennent floues parce que c'est mieux comme ça. Une espèce d'incrédulité flottait dans l'air. Certains dormaient, d'autres restaient silencieux. Ils n'arrivaient pas vraiment à se parler. les plus optimistes y arrivaient, mais c'était encore trop tot.

Ce qu'il n'arrivait pas à supporter dans cette atmosphère, c'était justement cette hétérogénéité. Les odeurs corporelles, les bruits. La sueur et les respirations sifflantes des camarades épuisés. Les couleurs de peaux altérées par les blessures, la saleté, la maigreur, la maladie.

Il se rappellait à quel point les Hommes lui avaient paru beaux il y a encore deux ans. Ils étaient beaux, sains, élancés. Il était parmi eux à sa place, parmi les Géants qui allaient débarasser le monde de la pire engeance qui n'était jamais apparue sur la surface du monde : le communisme. La négation de l'individu au profit de la collectivité. Cette idée-là, il ne pouvait pas la supporter. Il méprisait les Juifs, mais plus par imitation que par conviction antisémite.

Maintenant qu'il se trouvait au milieu des vaincus, quelque chose lui avait soufflé qu'il était temps de s'adapter aux circonstances nouvelles. Il en avait accepté l'augure, bien qu'il se voyât toujours dans son uniforme impeccablement ajusté, qui allait lui apporter la grandeur dont il était l'héritier nécessaire. Cette grandeur qu'on lui avait toujours refusé.

dimanche 25 janvier 2009

Scènes de chasse au sanglier

Pour autant qu'il lui en souvienne, depuis sa jeunesse, c'était avec une grande satisfaction qu'il portait le nom d'un empereur romain. Ses parents le lui avait dit, bien qu'ils n'avaient eu aucune idée de ce que cet empereur eut pu accomplir durant son règne. C'était leur manière à eux de satisfaire les demandes d'amour de leur enfant. C'était leur enfant, leur fils unique.

S'il avait eu la chance d'avoir plus de curiosité, il aurait eu honte de porter ce nom. Mais Il se contentait de ce qu'on lui avait enseigné. Son nom était sa fierté, et pour rien au monde, peut être inconsciemment, il n'aurait été chercher quelque chose qui aurait pu troubler ce sentiment.

Aujourd'hui, il était pourtant obligé de se faire oublier. De faire oublier tout ce qui pouvait rappeler ce qu'il avait été et ce qu'il avait fait. Il avait pour lui l'excuse que la période passée était trouble. Chacun pour soi. Beaucoup avaient suivi le même chemin que lui. Beaucoup avaient cru en la justesse de leur cause. Lui le premier.

Aujourd'hui tout était différent. Il fallait continuer à survivre. mais contrairement à heier, survivre c'était devenu vivre , tout simplement. Ce n'était plus tant se cacher que de cacher ce qu'on avait fait qui importait. Et cela passait par cacher qui on avait pu être. Pour cela, il fallait néanmoins se faire discret. La peur d'être reconnu existait mais n'était pas omniprésente. En revanche, une culpabilité diffuse mais lancinante était là. Pour la faire taire, mieux valait se faire tout petit.

C'est ce qui aurait pu lui arriver de pire, être obligé de cacher qui il est. Quelque part, sa fierté, c'était son identité. Il s'était toujours senti allemand, il appartenait à une nation qui avait eu son lot d'empereurs. Peu importait que la plupart n'ait été que des pantins, il était empereur parmi un peuple fort.

Quand on est né allemand, et qu'on devient français de par la force comparée du Panzerkampfwagen, du Sherman et du T-34, ça perturbe. Ce n'est pas juste être à contre-courant du sentiment général qui fête le retour à la République, le retour du français et espère le retour des mobilisés de force. C'est la remise en cause totale de votre personnalité.

Si ça devient trop lourd, autant devenir quelqu'un d'autre. Ça sera plus facile.

Heureusement pour lui, sa mère avait choisi de lui donner comme deuxième prénom Paul. Elle était très portée sur la religion. Ce choix faciliterait d'autant plus sa conversion, pensa-t-il avec amertume.