dimanche 15 février 2009

Mes derniers moments avec L.

Ça faisait plusieurs semaines qu'elle était injoignable. Son numéro de téléphone ne répondait plus.

Je me suis demandé si ses parents ne l'avaient pas lapidé pour ce qu'elle avait fait...

Il y a 15 jours, un coup de fil, elle a changé de numéro de téléphone, a passé quelques jours à Strasbourg et m'expliquera...

Déjà, elle n'est pas morte ou décédée, voire pire ...

Depuis plus de réponse non plus.

Mercredi dernier, je l'appelle depuis un n° fixe... Elle réponds et m'explique qu'elle a finalement eu le job qu'elle convoitait, mais qui a pris un mois pour arriver. Elle a rencontré un mec aussi.

Elle pense que Dieu lui a envoyé un signe pour changer de vie. Elle a arrêté de fumer, et n"a encore rien fait avec son mec.

Elle a prévenu l'ensemble des types qui lui tournaient autour qu'elle ne voulait plus les voir. Elle les a tous appelés.

Sauf moi.

Elle ne savait pas comment me le dire.

Je ne vous raconterai pas comment j'ai réagi.




Vendredi 13.

Je sors du bureau, pour tenter ma chance au LOTO. Je prends juste cinq minutes sur mon temps. j'hésite, je ne sais pas par où aller pour trouver le bon débitant. Je me décide.

Je la croise. On s'embrasse. on est heureux de se voir. Par hasard.

Aujourd'hui, j'ai reçu un SMS où elle me dit qu'elle était contente de me voir. Moi aussi. Elle m'a remercié aussi pour ce que j'avais fait pour elle. C'était l'équivalent d'une thérapie.

J'en suis content, mais je me demande pourquoi le bonheur des autres doit passer avant le mien.

jeudi 5 février 2009

Jane's Addiction

Quand je pense à l'état supposé de mes poumons, j'ai vraiment très peur. J'ai peur des séquelles possibles sur mon état général futur.

Encore un truc à assumer.

Quand j'ai arrêté la première fois, j'ai compensé avec l'alcool. J'ai pris 30 kgs. Quand j'ai arrêté la seconde fois, j'ai compensé avec l'alcool. J'ai pris 5 kgs. Là, je compense moins. J'ai moins envie de boire. Je me surveille coté bouffe. Enfin j'essaie...

Par contre, je flippe grave depuis. La clope m'empechait d'angoisser. Mais je suis plus fort que mes angoisses, et je sens qu'elles se calment. J'ai quand même fait du chemin. Et ça fait presque trois semaines que j'ai arrêté. Le sommeil redevient normal. Plus de souffle. Plus d'odorat. Un peu plus en forme.

J'ai encore les réflexes. Je pense qu'une nouvelle serait mortelle... Comme un shoot. Donc j'évite, parce que ça ne m'apporte plus rien.

Je savais pas que j'avais en moi un tel mal être, en y repensant. Je me bouffe la vie parfois pour des conneries, alors j'essaie de plus en profiter.

La clope, elle a été ma compagne quand tout allait mal. Mais elle ne m'a pas fait du bien, elle m'a juste aidé à rendre les choses plus supportables. La solitude, et toutes ces merdes qui sont ressorties.

Je m'en grillerai bien une là.


mercredi 28 janvier 2009

Le retour de la pate à pain tueuse

"Des biscuits tueurs recherchés pour tentative de meurtre"

Z'avez qu'à apprendre l'anglais....

Elle s'appelle L.




L. est sûrement la fille la plus adorable et la plus paumée qu'il m'ai été donné de rencontrer.

Enfin non, pas la plus paumée. En fait j'ai vu pire. Disons la plus tiraillée entre ses aspirations, son passé, ses valeurs et ses désirs.

Elle n'a pas eu une enfance facile. En fait, il lui est arrivé des trucs dégueulasses.

On s'est rencontré physiquement très vite après être entrés en contact. Je lui ai sorti le grand jeu (pour autant que ce le fût), elle était touchée.

Elle avait besoin de se vider, alors je l'ai écouté. Elle était contente de me rencontrer, parce que, apparement, les mecs ne savent pas comment faire.

Il y a beaucoup de ressemblances entre nous. Un peu paumée mais confiante dans l'avenir. Elle sait qu'elle n'a pas d'avenir ici, et cherche à fuir toutes les contraintes qui lui sont imposées

Coté sexe, elle est très ouverte, et a énormément besoin d'attention, de tendresse et de caresses. Je lui ai organisé un week-end . Au menu, détente et sexe, luxe calme et volupté...

Elle m'a remercié de la meilleure des manières.

Je lui suis reconnaissant pour tout ça.

mardi 27 janvier 2009

Scènes de chasse au sanglier 2

Il avait eu le temps d'y réfléchir. Le train les ramenait vers leur chez eux à une lenteur desespérante. Il était géné par les mélanges. Il aurait voulu être seul dans le compartiment pour épargner à ses sens le spectacle qui s'offrait à lui. L'humeur générale était maussade. Pour partie joyeuse, car chaque instant éloignait un peu plus de la souffrance et de la peur, et rapprochait des êtres laissés derrière soi, du quotidien et des habitudes qui seraient reprises dès que possible. Mais pour l'essentiel, c'était l'hébètement. les images auxquelles on n'ose plus repenser, et qui deviennent floues parce que c'est mieux comme ça. Une espèce d'incrédulité flottait dans l'air. Certains dormaient, d'autres restaient silencieux. Ils n'arrivaient pas vraiment à se parler. les plus optimistes y arrivaient, mais c'était encore trop tot.

Ce qu'il n'arrivait pas à supporter dans cette atmosphère, c'était justement cette hétérogénéité. Les odeurs corporelles, les bruits. La sueur et les respirations sifflantes des camarades épuisés. Les couleurs de peaux altérées par les blessures, la saleté, la maigreur, la maladie.

Il se rappellait à quel point les Hommes lui avaient paru beaux il y a encore deux ans. Ils étaient beaux, sains, élancés. Il était parmi eux à sa place, parmi les Géants qui allaient débarasser le monde de la pire engeance qui n'était jamais apparue sur la surface du monde : le communisme. La négation de l'individu au profit de la collectivité. Cette idée-là, il ne pouvait pas la supporter. Il méprisait les Juifs, mais plus par imitation que par conviction antisémite.

Maintenant qu'il se trouvait au milieu des vaincus, quelque chose lui avait soufflé qu'il était temps de s'adapter aux circonstances nouvelles. Il en avait accepté l'augure, bien qu'il se voyât toujours dans son uniforme impeccablement ajusté, qui allait lui apporter la grandeur dont il était l'héritier nécessaire. Cette grandeur qu'on lui avait toujours refusé.

dimanche 25 janvier 2009

Scènes de chasse au sanglier

Pour autant qu'il lui en souvienne, depuis sa jeunesse, c'était avec une grande satisfaction qu'il portait le nom d'un empereur romain. Ses parents le lui avait dit, bien qu'ils n'avaient eu aucune idée de ce que cet empereur eut pu accomplir durant son règne. C'était leur manière à eux de satisfaire les demandes d'amour de leur enfant. C'était leur enfant, leur fils unique.

S'il avait eu la chance d'avoir plus de curiosité, il aurait eu honte de porter ce nom. Mais Il se contentait de ce qu'on lui avait enseigné. Son nom était sa fierté, et pour rien au monde, peut être inconsciemment, il n'aurait été chercher quelque chose qui aurait pu troubler ce sentiment.

Aujourd'hui, il était pourtant obligé de se faire oublier. De faire oublier tout ce qui pouvait rappeler ce qu'il avait été et ce qu'il avait fait. Il avait pour lui l'excuse que la période passée était trouble. Chacun pour soi. Beaucoup avaient suivi le même chemin que lui. Beaucoup avaient cru en la justesse de leur cause. Lui le premier.

Aujourd'hui tout était différent. Il fallait continuer à survivre. mais contrairement à heier, survivre c'était devenu vivre , tout simplement. Ce n'était plus tant se cacher que de cacher ce qu'on avait fait qui importait. Et cela passait par cacher qui on avait pu être. Pour cela, il fallait néanmoins se faire discret. La peur d'être reconnu existait mais n'était pas omniprésente. En revanche, une culpabilité diffuse mais lancinante était là. Pour la faire taire, mieux valait se faire tout petit.

C'est ce qui aurait pu lui arriver de pire, être obligé de cacher qui il est. Quelque part, sa fierté, c'était son identité. Il s'était toujours senti allemand, il appartenait à une nation qui avait eu son lot d'empereurs. Peu importait que la plupart n'ait été que des pantins, il était empereur parmi un peuple fort.

Quand on est né allemand, et qu'on devient français de par la force comparée du Panzerkampfwagen, du Sherman et du T-34, ça perturbe. Ce n'est pas juste être à contre-courant du sentiment général qui fête le retour à la République, le retour du français et espère le retour des mobilisés de force. C'est la remise en cause totale de votre personnalité.

Si ça devient trop lourd, autant devenir quelqu'un d'autre. Ça sera plus facile.

Heureusement pour lui, sa mère avait choisi de lui donner comme deuxième prénom Paul. Elle était très portée sur la religion. Ce choix faciliterait d'autant plus sa conversion, pensa-t-il avec amertume.

vendredi 23 janvier 2009

D - La Poupée qui fait non !

Je me rappelle très bien de son annonce. L'intruse. C'est tout à fait cela. Elle n'avait rien à foutre ici. Et pourtant, elle était toujours là. Isolée dans un tourbillon. La goutte d'eau qui ne se fond jamais dans l'océan.

Elle est anachronique, décalée.

Je l'ai tout de suite bien aimée.

Elle a des problèmes. Elle a souffert.

Pour un premier dial, c'est rare de tomber sur quelqu'un d'ouvert, qui s'intéresse, qui s'amuse, se moque. Là c'était le cas. je n'avais pas envie de la quitter, j'avais envie de la séduire. J'ai délibérément ignoré toutes ses mises en garde, ce qui m'a valu des déconvenues, mais qui m'a rappelé la patience, l'importance de la frustration dans la vie d'un occidental moyen peu attiré par la spiritualité, et le fait que certaines personnes ne voient pas la valeur qui est en elles.

Elle est intelligente, maligne.

On a passé beaucoup de temps ensemble. J'étais heureux qu'elle me tienne compagnie. C'était fun. Il n'y a pas de temps morts avec elle. Je me suis beaucoup livré à elle. je ne savais pas pourquoi je lui racontais tous les détails, même les plus intimes de ma vie. Je ne me suis pas vraiment senti jugé, c'est ce qui a fait la différence, je pense.

Elle est bizarre, elle est chiante.

A bout de fatigue et de souffle, on a vu les étoiles tous les deux. Une impression virtuelle bizarre, de se sentir vibrer avec quelqu'un d'autre. Elle sait bien me faire vibrer. Je suis très attiré par la façon qu'elle a de me manipuler. J'imagine qu'elle me regarde avec curiosité.


Elle était bouleversée. Trop sûrement. Elle n'avait pas dormi. J'avais la sensation de vivre quelque chose d'hors du commun, qui pouvait se concrétiser par... J'en sais rien... Erreur ! Elle me l'a bien fait sentir...

Elle est sensible. Elle s'interroge.

Elle m'a beaucoup testé. Elle m'a fait mal, m'a rejeté, je me suis révolté contre elle. Je sais que je n'ai aucune prise sur elle. J'aime lui faire croire que je peux surgir à tout moment dans sa vie, et la regarder, enfin, telle qu'elle est. Je pourrai le faire d'ailleurs. Mais j'aime quand elle vient à moi

Elle est réservée. Elle voudrait être normale.

Néanmoins, elle pense qu'en vrai, elle n'est pas aussi intéressante qu'en virtuel. C'est pour ça qu'on ne se rencontre pas. Il y a aussi d'autres raisons. Elle ne m'aime pas, dit-elle. Je suis juste son animal domestique préféré.

Elle est indécise. Elle est surprenante.

Elle parle peu d'elle-même. Elle a des moments de réalisme terrible et laisse entrevoir ce dont on ne doit pas parler. Enfin, pas beaucoup... Je ne peux pas vous en parler, c'est la limite que je ne suis imposé pour la rédaction de cet article. Ce sont des évènements déterminants de sa vie. Elle est comme un Bonsaï : elle n'a pas poussé droit, on l'a tordu, mais aujourd'hui, c'est ce qui lui donne sa beauté, mais aussi sa fragilité. Il faut qu'elle trouve quelqu'un qui lui permette de s'épanouir.

Elle est effrayée. Elle est obsédée.

J'ai longtemps cru qu'elle tomberait amoureuse de moi. Je pense que ce n'est pas le cas. Je ne suis pas sûr qu'elle soit capable d'aimer à nouveau. mais qui sait ? Moi je suis in love with her. Je sais qu'elle me lit, puisque c'est la seule à avoir les clefs de la maison.

Elle fuit. Elle revient.

Elle m'aime bien. C'est curieux comment un adjectif adossé à aimer peut lui enlever l'essentiel de sa force. Parfois, elle m'aime beaucoup. C'est extraordinaire quand elle me le dit.

Elle est curieuse. Elle est curieuse.

Je me demande souvent ce que ça nous ferai de nous rencontrer en vrai. Elle serait forte ou réservée ? Ça changerait quelque chose à notre façon d'être ? Ça n'a aucun intérêt de se poser cette question...

Elle est sexy. Elle est bienveillante.

J'ai reculé mes limites grâce à elle. Elle m'a aidé, même quand elle m'a fait souffrir. Elle m'a fait réagir, ce dont j'avais énormément besoin. Je me sens exceptionnel parfois avec elle. Elle me dit que je suis différent.

Elle est jalouse. Elle se ment parfois.




On parle de cul tous les deux. Elle est très cérébrale. Elle fantasme à mort. J'ai très envie d'elle. Elle aurait besoin qu'on fasse vibrer son corps. Je suis volontaire.




Ne touchez pas à elle. Je veux être là pour elle. Pour voir son corps frémir sous mes caresses. Pour lui donner ce qu'elle attend depuis tellement longtemps, sans se l'avouer.

















Un jour, j'espère que tu mettras ta main sur mon épaule, et que je pourrai mettre ma tête contre ton ventre. Tu joueras avec mes cheveux, et tu me demanderas de te serrer fort.



Autoportrait par elle-même



Je me souviens de toi...



Oui. Encore aujourd'hui.

Périodiquement, ton nom me revient en mémoire.

Je n'ai jamais compris pourquoi jusqu'à présent, puisque je ne t'ai jamais vu.

A l'époque, personne d'autre de mon âge ne connaissait ton nom.

Et pourtant, tu apparais de temps en temps dans ma mémoire.

Je sais maintenant pourquoi.

Tu faisais l'admiration de mon père, qui regardait tes records. Personne n'arrivait à te dépasser, et ils tenaient, alors que d'autres, sur de plus courtes distances, étaient battus chaque mois.

Alors j'ai appris à t'admirer. C'était pas très spontanné, mais ça vient surement du fait que mon père exprimait quelque chose.

T'admirer, c'était pour moi partager quelque chose avec lui.

J'ai mis vingt ans à m'en rendre compte.

jeudi 22 janvier 2009

Le corbeau tue le chat.


J'ai essayé de sauver ce chat. Il était salement blessé. Le corbeau l'attaquait et le faisait souffrir. Je l'ai chassé, puis je t'ai regardé. Tu pleurais. Tu en avais assez que le chat souffre.
Je ne sais plus ce que j'ai fait ensuite.
Surement rien.

On se souviendra de ceux qui commettent un crime..




Ce blog n'est destiné à personne, mis à part à moi-même, ou à certain(e)s qui voudraient en savoir plus sur moi.

J'ai passé plusieurs années très difficiles, qui m'ont marqué physiquement et psychiquement.

Vous découvrirez pourquoi au fur et à mesure des articles que je voudrais bien poster.

Néanmoins, si quelque chose de positif est ressorti de cette période, c'est le travail d'introspection pour essayer de faire ressortir "le pus".

J'ai décidé de m'arrêter pour voir ce qu'il n'allait pas dans ma vie. A l'époque c'était bien simple, ben y'avais rien qui allait : plus de copine, un boulot difficile, un appartement à refaire entièrement, pas une thune pour financer ces travaux, 30 kg en trop, abus de clopes, d'alcool, et le tout dans une ville merdique, dont je tairai le nom, car le maire est aussi ministre, et j'ai assez d'emmerdes comme ça.

(T'inquiète pas, je compte bien me défouler sur cette ville de merde, Tony...)

Y'a des problèmes qui se sont résolus tous seuls. J'ai perdu trente kilos assez rapidement. D'autres sont plus difficiles à régler, et pour cela j'ai demandé de l'aide.

Et Il m'est venu en aide.

Son chemin vers l'identité a accompagné le mien. Il est l'unique représentant de son espèce. Il est différent. Il agit selon ses règles.

Bon bien sûr, je ne vais pas me mettre à découper des gens, mais Darkly Dreamin' a été essentiel pour moi, en terme d'association d'idées, mais surtout, il est mon inverse en terme de comportement. Je l'ai regardé en spectateur, mais je souhaitais profondement devenir acteur.

Je n'ai pas encore réussi à passer outre toutes les difficultés. A vrai dire, je suis encore dedans, mais j'essaie de les corriger une à une. Je connais bien l'origine du mal qui me ronge, mais je n'arrive pas encore à l'affronter de face. Il se fait plus silencieux c'est tout. J'arrive mieux à vivre avec cette idée.

mercredi 21 janvier 2009

Bienvenue chez les Mormons !


"Dans le système judiciaire, les crimes sexuels sont considérés comme particulièrement monstrueux. À New York, les inspecteurs qui enquêtent sur ces crimes sont membres d'une unité d'élite appelée Unité spéciale pour les victimes. Voici leurs histoires..."


"Oui, Elliot, moi aussi j'ai envie de me flinguer"


Je suis fasciné par la série New York Unité Spéciale, et ce pour une raison :

Cette série est moraliste au possible !

Je m'explique : dans un contexte toujours particulièrement monstrueux, lié à une agression sexuelle ( viol, pénétration digitale ou autre, suivie ou non de meurtre), nous suivons l'enquête des inspecteurs Benson & Hedges (... le public me dit qu'il s'agirait de Benson & Stabbler...) et de leur équipe qui font montre d'un relativisme moral particulièrement effrayant...


Voila grosso modo le déroulement d'un épisode après que le crime ait été commis :


1. Ils tapent toujours à côté au début de l'enquête et un pauvre mec fait l'objet des pires accusations alors qu'il y est pour rien. Ces accusations sont le fruit "d'intuitions géniales" des dits inspecteurs, lesquelles s'effondrent toujours comme des châteaux de cartes. Ils ont la fâcheuse manie d'insinuer le pire pour tout ou rien, en donnant des leçons de morale à deux balles, du genre:

"Vous étiez où ce matin vers 8 H ?
- J'ai emmené mes enfants à l'école...
- Vous tourniez autour d'une école... vous aimez regarder les petits enfants nus, putain de pédophile ?"


Ces insinuations vicieuses sont souvent balancées alors que le type n'est qu'un suspect parmi d'autre, comme si dans ce genre d'enquête, certains détails de votre manière de vivre faisaient de vous un coupable potentiel... faisez gaffe à la manière dont vous vivez...



2. Évidement, ils peuvent se permettre d'accuser à tort et à travers, puisque ça ne porte aucunement à conséquence... Jamais d'excuses, vous pouvez vous estimer content que la Loi nous interdise de vous passer à tabac préventivement ... Comment ? On a porté atteinte à votre honneur et à votre réputation ? Peut être mais rien ne prouve que vous êtes innocent pour autre chose...

Enfin, faut nous laisser maintenant, l'enquête avance...

Après moult rebondissement et enquêtes, les inspecteurs tiennent quelqu'un qui semble un suspect plus sérieux que les autres, et là, c'est souvent la bataille d'Alger, on frappe parfois, on torture mentalement, on manipule pour que le suspect craque... Vous allez me dire, rien de bien nouveau sous le soleil mais...

Généralement c'est là qu'intervient le personnage du Procureur...


3. Si on s'en réfère à la série, le Procureur aux États Unis est le Cerbère des Valeurs Morales, pour qui toute faute est intolérable, et mérite de 25 à 30 ans sans conditionnelle au minimum.

Comment peut-on vivre en étant aussi psychorigide ? Est-ce qu'ils s'auto-infligent des peines de prisons pour ne pas s'être lavé les dents après le repas ? Cette vision d'un Parangon de la justice, comment quelqu'un pourrait l'endosser pour de vrai sans être pris de schizophrénie ?


Ce phénomène est accentué par le fait que les procureurs de la série sont joués par des jeunes femmes ravissantes, mais tout aussi intransigeantes, et quelque part peu compréhensives de la nature humaine.



4. Malgré cela, les héros ne sont guère (re)mis en cause. Leur combat est juste, et la fin justifie toujours les moyens. D'ailleurs, les épisodes sont assez manichéens sur la fin car le "coupable" est toujours châtié, que ce soit par une lourde condamnation, ou par un sort (au sens premier) peu enviable (tué par une victime, foudroyé...). Il y a peu de place sur la reconstruction de la victime ou la psychologie du criminel, ses impressions, son vécu...







"Je lève ma tasse à la présomption d'innocence"



Mais alors, pourquoi ce titre, vous allez me dire ? Cette série est selon moi profondément conservatrice vis à vis du sexe, elle consacre un ordre moral strict, de par son sujet.

Cette particularité est liée au fait que tous les crimes sont liés à la sexualité, qui en elle-même, est coupable aux yeux de beaucoup de puritains. Cette culpabilité liée au sexe permet de justifier toutes les dérives et outrances (accusations, violence physique et morale, manipulations...) en ce qui concerne l'atmosphère générale. N'oubliez pas que ces crimes sont considérés comme étant "particulièrement monstrueux".



Cet ordre moral s'incarne dans les yeux des personnages, assez rigides, aux idées bien arrêtées, et on ne peux pas s'affranchir de ces idées. l'archétype étant de ce point du vue l'inspecteur Munch qui n'a de raison d'exister que parce qu'il est "anti-tout" (anti-avortement, anti-euthanasie, anti-pasti...). Par le déroulement de l'enquête, on est obligé d'accepter leur point du vue, sans pouvoir réagir, parce que c'est super scotchant... Pour autant, les développements liés à leur vie personnelle fait que le point de vue strict et droit qu'ils développent n'est pas toujours en adéquation avec leur propre mode de fonctionnement, ce qui a pour mérite de donner plus de consistance et d'humanité à ceux-ci.




Alors pourquoi cette atmosphère particulière dans cette série, qui ne se retrouve pas dans les autres spin-off de Law & Order ? Tout ça à cause du sexe ?


Le sexe sent le souffre (c'est pas qu'une question d'hygiène, croyez-moi) !


On est tout d'abord frappé par la manière dont la sexualité est montrée...


Ben en fait, on voit jamais rien.. Pas un kiki, pas un bout de sein, pas de nudité. On voit des cadavres souvent atrocement mutilés, mais il semble qu'aux yeux des chaînes de télé américaines, l'obscénité réside toujours plus dans la poitrine que dans les tripes à l'air... (La série est pourtant parfois diffusée le dimanche après-midi sur TF 1, c'est toujours agréable à l'heure du thé d'entendre parler en famille de viol, d'inceste sur une musique lancinante, mais là c'est moi qui devient moraliste...). C'est quand même assez troublant que le sujet principal de la série ne soit jamais montré.. (Oui je sais, c'est une série d'un grand réseau américain, et pas d'HBO, ce qui explique tout)


Ensuite, la sexualité y est souvent déviante : tournée vers les adolescent(e)s, voire les enfants, les vieux, les ultras vieux, les macchabées, les chiens, les communistes.... Vous allez me dire, c'est normal, on parle de crimes sexuels, ce qui implique un certain degré de déviance.


Le problème, c'est qu'aucun contraste n'est donné par la vision d'une sexualité saine et équilibrée. On sens même parfois la contagion gagner les personnages. Par exemple, Stabler a une grande tendance à s'impliquer dans les viols d'adolescentes, car il est père de quatre filles. A certains moments, on peut s'interroger sur ses rapports avec ses filles, parce que son caractère protecteur envahissant suggère un problème d'inceste assez prononcé...


J'ai l'esprit mal tourné ? Peut être, mais c'est à force de regarder la série !


Néanmoins, après avoir visionné la série, l'équation semble posée que le sexe est malsain et moralement répréhensible, et mérite par ce fait une réponse très forte de la société, pour en combattre ses excès.



Et quelque part, je ne peux m'empêcher de penser que je suis d'accord avec cette idée. C'est pour cela que je suis autant révolté.





A tout seigneur, tout honneur !

Bande de petits pédés !



Lorsque l'intelligence se mêle à la perspicacité et à la ruse, on obtient des hommes d'une stature peu commune ! Ces hommes, on les appelle les super-héros ...

Le capitaine Flirt en fait partie, de même que Georges. Ils nous renvoient une image d'idéal. La maitrise et le pouvoir. Un but à atteindre.

Non je déconne, Georges et le Capitaine sont deux beaux abrutis, mais tellement attachants... Mais derrière le côté looser de mes deux idoles, je m'interroge sur la nécessité dans la vie d'avoir un modèle.

Si les modèles traduisent la manière dont on veux être construit, dans ce cas j'ai du soucis à me faire...

Au fait .. ils vous plaisent mes dessous de bras ?